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SUR LES ROUTE DE FRANCE

Et nous voilà repartis sur les routes de France, direction la Bretagne. Rien d’extraordinaire, pas d’aventure, un voyage pour les mamies et papies sur les traces de nos précédentes pérégrinations du début des années 70.
Sur les crêtes du Jura le 19 avril dernier, il neige et la température est négative. Giboulées d’avril ! Le matin du premier bivouac et les deux suivants également, la gamelle d’eau de Gamma est gelée. Par contre, dès le lendemain et pour plusieurs jours, le grand beau temps nous accompagnera avec, toutefois, un frais vent du nord.
Le 20 avril, arrêt à l’Auberge de l´Âtre (Quarré les Tombes/Parc régional du Morvan) pour un gastronomique repas d’anniversaire. Une excellente et sympathique adresse (voir le 2e bivouac dans « voyages et escapades »).

GUÉRANDE
La ville située sur un plateau dominant la région des marais salants encore exploités a, tourisme mis à part, gardé son aspect moyenâgeux. Les remparts, ouverts par des portes fortifiées aux quatre points cardinaux sont encore presque intacts (XVe siècle). Les petites échoppes et autres estaminets sont légions. A voir.

Aujourd’hui, il pleut et la bise est toujours présente. Nous restons sur place.
à bientôt …

APRÈS L’ÉCOSSE … ET TOUJOURS LA PLUIE !

Nous avons quitté l’Écosse après avoir tournicoté autour de ses Loch et de ses côtes découpées. Pour le bronzage, nous attendrons d’être en Valais ! Mais, à dire vrai, c’est un pays à découvrir, même si l’on sait que le soleil est avare et ne prodigue ses rayons qu’à doses homéopathiques.

C’est du pays de Galles que part cette carte postale. Ici, on parle une langue étrange, illisible pour les cancres que nous sommes, pourtant mélodieuse lorsque l’on écoute converser les gens du crû.

À relever encore le fair-play des conducteurs « british ». On vous fait un signe amical lorsque, sur les routes étroites, nous nous arrêtons pour faciliter le passage. On vous dit « excuse me darling » quand, en toutes occasions, on risque de vous gêner ou de vous bousculer. Vous avez une plaque étrangère ? Alors, on se met en quatre pour vous faciliter les choses, que ce soit sur la route ou dans les magasins. « Charming people », toujours prêt à « help you ». Nous ne sommes pas habitués à une telle sollicitude sur le « continent » !

Le retour en Suisse se fait sentir, il reste tant de choses à voir et quelques centaines de kilomètres à avaler avant le tunnel sous la Manche.

À bientôt pour la dernière carte postale de ce voyage.

Dans l’attente, quelques images, pour le moment, sans légende:

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TANGAGE ET ROULIS SUR L’ÎLE DE SKYE

Laissant les nostalgiques attendre stoïquement la venue du Nessie, nous avons continué notre route dans les Highlands et suivi les côtes N et W, découpées comme une dentelle fantaisiste, qui nous obligent à moult circonvolutions. Il ne pleut pas des cordes, mais des amarres de paquebot géant ! Et le vent qui souffle en rafale à plus de 100 km/h donne à l’Écosse un air de pôle nord et à ses visiteurs l’impression d’être des aventuriers !

Après avoir tournicoté le long de l’Atlantique, l’île (qui n’en n’est plus une depuis la construction d’un pont la reliant à la « terre ferme ») de Skye nous a accueilli avec, pour ne rien changer, déluge et tempête.

Nous avons admiré, à défaut du paysage, la volonté et l’endurance des Écossais. Marcheurs au long cours, bravant les éléments et se cramponnant à leur imperméable gonflé par le vent, ils cheminent par monts et par vaux d’un pas alerte et résolu. Cyclistes, solitaires pour la plupart, pédalant contre le blizzard arque-boutés sur leur vélo surchargé. Pêcheurs impassibles, ruisselant entre l’eau du ciel et les embruns, l’oeil rivé au flotteur de leur canne à pêche.

Et nous, ingrats que nous sommes , soupirons comme une forge contre les éléments déchaînés, dans notre habitat roulant, bien au sec et à l’abri du vent !

Quelques vues, sans beaucoup de relief, de cette Écosse surprenante et malmenée.

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Un pneu en dehors du bitume … c’est la « plantée »

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ZIG-ZAG en ÉCOSSE DU NORD

En pensant rencontrer le fameux dragon Nessie, nous nous sommes rendus au Loch Ness, non moins fameux que son hôte. Las! Il n’était pas au rendez-vous. Le « center » du Loch Ness lui est néanmoins  consacré, et les efforts déployés pour le débusquer (sous-marins bricolés, sonar, radar, expéditions de la NASA entre autres) seront restés vains. Tout est né de la fameuse photo prise dans les années 1930 par un citoyen anglais qui se trouvait sur les rives du lac par hasard, et qui, chose assez remarquable pour l’époque, disposait d’un bon appareil photo. Depuis, silence radio de cet évanescent Nessie … sauf pour pour la pub touristique et commerciale.

Le « Highland Wildlife Park » dans le Parc National de Cairngorm se visite en voiture avec interdiction d’en sortir! Nous croisons donc des chevreuils, des cerfs, des élans, des lamas, des chameaux, des yaks, des chevaux sauvages et autres bestiaux en pleine nature. Seuls les ours polaires et les félins sont « enfermés » dans de vastes espaces grillagés.

En passant sur la côte nord, nous retrouvons l’Atlantique et ses vents tumultueux. Les phares sont nombreux, et pointent leur tour sur les écueils et hautes falaises qu’offre cette côte découpée aux navigateurs. Certains de ces phares sont même à louer!

L’Écosse, c’est venteux, brumeux, pluvieux. Mais que vienne une éclaircie, et c’est un régal pour les yeux.

Quelques photos …

Le Glen Affric à l'0uest du Loch Ness
Le Glen Affric à l’0uest du Loch Ness
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Highland Wildlife Park dans le Cairngorm
Phare de Tarbat Ness sur la mer du Nord
Phare de Tarbat Ness sur la mer du Nord
Mammifères marins sur un de sable du Loch Fleet (Embo)
Mammifères marins sur un banc de sable du Loch Fleet ( au NW d’Embo)
Musée de l'habitat de Dunbeath
Musée de l’habitat de Dunbeath
Thurso
Thurso
Bivouac à Thurso
Bivouac à Thurso
Strathy Point à l'W de Thurso
Strathy Point à l’W de Thurso
Strathy Point à l'W de Thurso
Strathy Point à l’W de Thurso
Point of Stoer sur l'Atlantique
Point of Stoer sur l’Atlantique
Garden of Inverewe près de Poolewe
Garden of Inverewe près de Poolewe
Garden of Inverewe près de Poolewe
Garden of Inverewe près de Poolewe
Garden of Inverewe près de Poolewe
Garden of Inverewe près de Poolewe
Garden of Inverewe près de Poolewe
Garden of Inverewe près de Poolewe
Quelque part dans les brumes habituelles
Quelque part dans les brumes écossaises habituelles!

ÉDIMBOURG ET SON MILITARY TATTOO

Le premier « Royal Edimburgh Military Tattoo » s’est déroulé sur l’esplanade du château d’Édimbourg en 1950. Depuis lors, il a attiré quelque 14 millions de visiteurs, en moyenne 220’000 chaque année, dont 20 % d’Écossais, 30 % du Royaume-uni et le reste d’autres pays. Il est retransmis par les chaînes TV de 40 pays avec quelque 100’000’000 de spectateurs ! 1’200 acteurs provenant de 48 pays, en moyenne, y prennent part. Cette année, les spectacles ont été présentés du 4 au 27 août !

Les prix des tickets d’entrée varient de £25 à £300 (£29 à £300 les vendredis et samedis). Tous les bénéfices sont reversés à des œuvres d’entraide et sociales des armées britanniques. L’apport économique pour la ville d’Édimbourg et la région est considérable.

Même si le programme proposé cette année n’était pas particulièrement riche (hormis les armées US, Népalaise et Jordanienne, il manquait de nombreux corps de musique étrangers), le spectacle était grandiose. Quasiment tous les grands corps de musique et danseurs des formations britanniques étaient présents.

Nous y avons pris beaucoup de plaisir. Quelques photos …

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Guard of Honour, 1st Battalion Scots Guard
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La Police Militaire assure la sécurité du spectacle
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The Band of Her Majesty’s Royal Marines Scotland

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The Tattoo Highland Dancers
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The Imps Motorcycle Display Team
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The Band and Bugles of The Rifles
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The Band and Bugles of The Rifles
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The Jordan Armed Forces
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The Jordan Armed Forces
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The Jordan Armed Forces
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The US Army Europe Band and Chorus

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LE MUR D’HADRIEN

« Il n’y a plus de peuple au-delà, rien que des flots et des rochers » (Tacite).

Ce n’est pas tout à fait ce que pensent les Écossais aujourd’hui. Leurs ancêtres, les Pictes, n’ont jamais accepté de se soumettre à Rome et lançaient des raids contre la province romaine Britannia. D’où la construction, entre 122 et 128 après JC, à la limite septentrionale de la plus impressionnante frontière de l’Empire, le Mur d’Hadrien.

Longue de quelque 80 miles romains (~120 km), haute de 3,5 m à 6 m et large de 1,8 m à 6 m, entre la mer d’Irlande et la mer du Nord, flanquée de 300 tours dont 80 de défense et 17 camps fortifiés, cette muraille devait protéger la province romaine des barbares.

Au début du Ve siècle après J.-C., elle fut progressivement abandonnée et les légionnaires romains, abandonnés sur place, s’établirent dans la région comme paysans.

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Le Mur d’Hadrien à Housestead Roman Fort en direction de l’est
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Toujours à Housestead, en direction de l’ouest
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Les fondations de la villa du commandant du camp fortifié

Ce soir nous assisterons au Military Tattoo sur l’esplanade du château d’Édimbourg.

A bientôt

Pierre Régior présente en Suisse « AFRIQUE DU SUD, AU PAYS ARC-EN-CIEL »

Bonjour à tous,

Nous avons déjà eu l’occasion de vous parler d’Annie et Pierre Régior, amis rencontrés lors d’un bivouac au Nemrut Dagi en Turquie, ou de vous présenter l’une ou l’autre de leurs nouvelles de voyages.

Sous les hospices d’ Exploration du monde et du Service culturel Migros, Pierre Régior présentera son film AFRIQUE DU SUD AU PAYS ARC-EN-CIEL dans plusieurs salles des cantons de Vaud et du Valais au mois de février prochain. Vous trouverez les dates et lieux en suivant ce lien:

Annie et Pierre Régior contractent le virus du voyage lors d’une première découverte du Mexique. Ils y retourneront à douze reprises. Pour eux, le voyage est comme une plongée dans les profondeurs de la vie des gens et de leur environnement. Leur quête les conduit en Islande et en Alaska, en Antarctique et en Patagonie, en Mongolie et en Afrique du Sud, en Turquie et en Iran … toujours avec leur 4×4.

Pendant huit mois, ils sillonnent les routes de l’Afrique du sud à la rencontre de ses habitants et de ses secrets.

Allez voir ce merveilleux documentaire!

TURQUIE – D’AUTRES EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD

Jeudi 3 septembre

Retrouvé le camping de notre précédent voyage. S’est pas mal déglingué dans l’intervalle. Avons renoncé à (re)visiter le site d’Ephèse que nous avions déjà vu à deux reprises en raison des files d’attente de plusieurs dizaines de mètres derrière les guichets!


Vendredi 4 septembre

Les chiens errants du camping Pamucak irritent les nôtres … 


Samedi 5 septembre

Suivi la route côtière pour Seferihisar et Urla en direction de Karaburum pour visiter cette presqu’île qui s’avance dans la mer Egée. Beaux paysages, extrêmement caillouteux, paradis des chèvres. Monté jusqu’à l’observatoire qui, de plus près, s’avère être un radar militaire. Fait demi-tour immédiatement! 

Cette presqu’île est en plein développement délirant d’hôtels, de villages de vacances et d’appartement à louer. Mais les constructions sont souvent en hauteur, assez éloignées de la mer. Quand le soleil cogne, ce doit être pénible de remonter les sentes escarpées pour rejoindre son « home sweet home » … On est à quelques encablures de la Grèce, et on s’y croit!

 

Dimanche 6 septembre

Quitté notre presqu’île par une grande chaleur, même s’il n’est que 08h00. Traversé la méga-pôle d’Izmir (2’000’0000 d’habitants) pour, ensuite, rejoindre le lac Gölcük, en jaune sur la carte. Nous avons pensé que cela valait une visite. Hélas, le dimanche est jour sacré du pique-nique. Des centaines de familles étaient entassées sur les rives de ce petit lac, occupées autour du feu à préparer le repas, dans un joyeux désordre bruyant et dans les immondices. Avons renoncé à augmenter le nombre!

Passé un col à 1030 m. et trouvé un bivouac passable sur une piste latérale difficile, donc relativement propre et sans pique-niqueurs invétérés. Perdu 5° en grimpant. Mais c’est encore bouillant! Le soir, un berger est venu nous présenter fièrement son jeune Kangal (race turque de chiens, impressionnants par leur taille, plus que par lueur méchanceté).

 

Lundi 7 septembre

Courte étape pour rejoindre le col Simar à 1470 m. d’altitude. Toujours 31°, mais avec un bon petit air et à l’ombre des pins; traversé un paysage volcanique aux alen-tours du barrage Demirköprön. Magnifique!

 

Mardi 8 septembre

Le ciel s’est couvert et la température est devenue enfin respirable. Jolie petite route qui serpente entre vallées et villages, forêts et champs en direction de Ulu Dag. Posé les pneus en haut de cette montagne exactement comme il y 6 ans. A 2000 m. d’altitude, attention les chutes de température. Apéro express, car on se gèle les pieds encore chaussés de sandales. Nuit tranquille, sommeil profond grâce à l’oxygène et la « désertitude » des lieux.

 

Mercredi 9 septembre

Tenté de visiter la presqu’île de Gemlik, en face d’Istanbul. Sommes revenus sur nos pas: les bords des routes sont des dépotoirs malodorants et les plages regorgent les détritus de la mer et de poubelles. Le long de la mer de Marmara, il y a des endroits idylliques, mais …

 

Jeudi 10 septembre

Cap sur Canakkale et ferry pour traverser le détroit des Dardanelles afin de rejoindre Eceabat puis la mer Egée. Bivouac sous les pins dans un « PikNik Alani » (aire de pique-niques). Comme les employés communaux procédaient à son nettoyage, nous avons dû déménager notre bivouac, avec l’aide spontanée de ces nettoyeurs pour transférer tables et chaises, de quelques mètres afin de leur laisser le champ libre. Vraiment serviables!

 

Vendredi 11 septembre

Tour de la presqu’île de Gallipoli et recher-ché camping ou bivouac. Décevant, tant la saleté et les détritus sont repoussants. Enfin trouvé un refuge sommaire entre une route passante et une mer de Marmara prolixe en méduses … .


Samedi 12 septembre

Courte étape par Corlu pour atteindre Kiyiköy à travers des forêts si denses, qu’on dirait la jungle. C’est une petite cité sur la mer Noire, peu touristique et sans grand intérêt, si ce n’est sa porte d’entrée qui se découpe dans un reste de muraille. Au retour, arrêt dans un « Piknik Alani ». Restaurant à midi sous une pluie battante, la première vraiment sérieuse depuis notre départ! Buffles gardés par un berger et deux puissants kangals.


Dimanche 13 septembre

Etape sur Edirne où nous retrouvons le camping Omür; les vacances en Turquie se terminent là où elles ont commencé.

Ci-dessous, quelques photos de Josiane pour ces quelques jours … :

PAMUCAK – Sur la plage (04.09.2015/Jo)
PAMUCAK – La plage (04.09.2015/Jo)
PAMUCAK – La plage (04.09.2015/Jo)
Presqu’île de KARABURUM – (05.09.2014/Jo)
Presqu’île de KARABURUM – (05.09.2014/Jo)

TURQUIE – QUELQUES EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD

D’Islande, dans leur dernière lettre, nos amis Annie et Pierre nous signalent aujourd’hui un « été exceptionnel », basses températures en juin, abondance inhabituelle de pluie en août et de mauvaises prévisions pour le début septembre. On les envie quand même un peu: ici, en Turquie, depuis un mois, c’est l’opposé; des chaleurs inhabituelles de quelque 40° pratiquement tous les jours nous obligent à chercher des bivouacs en altitude!

Notre dernier message vous a été envoyé depuis la Cappadoce, en Anatolie centrale, où nous avons passé plusieurs jours.

Quelques extraits du journal de Micheline depuis ces moments-là:

Lundi 24 août

Journée lessive, « service de parc » et … repos.

Mardi 25 août

Visite du musée en plein air de Göreme, ses églises peintes et ensembles monastiques chrétiens  creusés dans la roche; la cité souterraine de Derinkuyu et ses vendeuses de poupées qui nous réceptionnent et nous assaillent  de « welcome Madame », vantant leurs souvenirs à coup d’arguments incompréhensibles. Elles confectionnent, assises à même le sol, les costumes rutilants qui habillent ces drôles de marionnettes. C’est tout un spectacle! …

Göreme – Karanlik Kilisesi

Mercredi 26 août

Citadelle d’Uçhisar avant les bus touristiques… Arrêt gourmet dans une locanta villageoise à l’abri des flots des amateurs de selfies! Excellent! On a même pu emporter les verres de terre cuite de Cappadoce.

Uçhisar – la Citadelle

Uçhisar – « Appartement » sous la citadelle

Vendredi 28 août

Visite de la vallée des « Cheminées des fées » et thé sur la terrasse qui surplombe le canyon.

Göreme – Cheminées des fées

Samedi 29 août

Quitté notre camp Kaya à Göreme pour Aksaray et Konya. Des collines au loin et une morne plaine, cultivée et, semble-t-il, fertile nous accompagne tout au long du trajet. Le vent soulève la terre sèche des champs et embrume notre horizon. … Lors de notre arrêt à midi, en bordure d’un champ, des paysans nous ont offert du lait et une pastèque. Sympa comme tout!

Dimanche 30 août

Arrêt à la mosquée seldjoukide de Beysehir, construite en 1294, et en bois de cèdre. Une mariée en somptueuse robe blanche en sortait au moment de notre arrivée. …

Beysehir – mosquée construite en 1294!

Lundi 31 août

Trajet en direction de la mer (Manargat, Antalya). … Le thermomètre approche des 40°. Succession d’hôtels, circulation dense, tourisme omniprésent. Bref c’est aussi la Turquie, mais pas celle que nous aimons. … Arrêt au col de Gögübeli à 1850 m d’altitude parmi les nombreux bergers surveillant chèvres et vaches, et accompagnés de chiens portant des colliers à piques anti-loups.

Mardi 1er septembre

Pamukkale et ses cascades blanches de sel calcaire : renoncé à la visite vu les parkings pleins à craquer et le surpeuplement touristique. Trouvé une « Pansyon-Camping » à Karabayit et posé les pneus dans le jardin. Piscine thermale ! Correct pour un camping turc. Encore des Turcs ayant émigré en Allemagne et de retour au pays. On peut au moins se comprendre. Il y avait même, en vacances avec sa smala, un Turc travaillant en Italie et qui parlait parfaitement la langue de Dante.

Mercredi 2 septembre

Après un stage de 2h1/2 dans un garage Mercedes à Denizli (contrôle du niveau d’huile du pont avant dont le joint spy du nez perd) nous rejoignons le col Komürcü (1’000 m) par une jolie route, étroite mais peu fréquentée qui serpente entre les cultures de châtaignes et de figues pour rejoindre le bivouac au pied de deux éoliennes. Petit vent agréable et air enfin respirable sans camions et sans poussière. Beau panorama.

Col de Komürcü sous les éoliennes (on y dort très bien, bercé par la mélopée des éoliennes!)

A bientôt!

TURQUIE – QUELQUES IMPRESSIONS DES TROIS PREMIÈRES SEMAINES

Partis le 3 août dernier, nous avons allègrement traversé le nord de l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie et la Bulgarie pour rejoindre notre pays de destination. La chaleur, que l’on qualifie de caniculaire sous nos latitudes (33° à plus de 42°) mais qui semble être normale pour les Turcs, nous accompagne depuis notre départ. Quelques gouttes, éparses et rares, dispensées chichement par de petits nuages capricieux n’ont apporté aucune fraîcheur! Sinon moralement!

Le tourisme est rare, les hôteliers et commerçants turcs se désolent: les vacanciers, selon leurs dires, sont gens timorés. Il est vrai que si les zones frontières Est et Sud sont déconseillées, le reste de la Turquie, et c’est immense, demeure accueillant et sûr.

Nous sommes, à l’heure où nous mettons « sous presse », en Cappadoce (Göreme) pour quelques jours. Arrêt bienvenu, après trois semaines de nomadisme. Avant d’arriver en Anatolie centrale, nous avons découvert une petite route qui longe la Mer Noire, serpentant sur des côtes très découpées et surplombant une mer d’huile. Route sauvage et non touristique à souhait, mais rendue dangereuse par la conduite des chauffeurs du coin!

La Turquie est toujours aussi accueillante, et les Turcs toujours aussi curieux. D’où vient-on, où va-t-on, comment trouve-t-on leur pays, bref, ce sont les questions qu’en anglais écorné, en allemand approximatif, ou alors par gestes, nous posent les autochtones. Une fois satisfaits de nos réponses, nous recevons des fruits de leur jardin.

L’Anatolie centrale offre des paysages spectaculaires, agrémentés de cols flirtant avec les 2000 m. d’altitude, des étendues plates entre les montagnes, où la couleur jaune-paille domine, juste agrémentée par quelques taches vertes là où l’eau est présente. Les vaches, chèvres et moutons se régalent de cette herbe sèche, ne laissant que des touffes de chardons piquants et de bourrache-velcro. On dirait que ces bêtes sont vouées à ne manger que du foin bien sec, que ce soit dans les pâturages ou dans leur étable.

Les marchés, par contraste, sont colorés et bien approvisionnés. Légumes et fruits sont légion en cette saison. Et absolument délicieux. Ils ne mûrissent pas dans les camions! Ils sont de la région, voire du village d’à côté.

Nous vous souhaitons le meilleur!

Amicalement.

 

15.08.2015 – AMASYA autrefois capitale du royaume du Pont (photo M)
15.08.2015 – AMASYA (photo D)
18.08.2015 – ERZURUM nausolée seldjoukide (photo D)

22.08.2015 – NEMRUT DAGI (photo J)