Tous les articles par Denys

LES STEPPES ET LE GOBI (23 juillet 2013)

(comme toujours, extraits du journal de Micheline, photographies de Josiane, Micheline et Denys)

Mardi 16 juillet 2013

Journée relax ( !) au même endroit (GOBI MIRAGE). Depuis l’aube, vent soutenu. Beau temps. Denys a tenté de ranimer son PC (ndlr : ordinateur de navigation) sans succès. Réparations en tout genre dans le véhicule disloqué par la rigueur des pistes. Repas à la yourte et … douches pour tout le monde. Avec une horde d’Anglaises d’un âge canonique. Le nôtre, quoi.

Mercredi 17 juillet 2013

Visité le Volyn Am Canyon. Très fréquenté par les touristes. On y parlait l’anglais, l’allemand, le français et … même l’espagnol. Le musée présente, sous forme empaillée et poussiéreuse, la faune du Gobi. Il recèle même des ossements et des œufs de dinosaures trouvés dans la région. Quelques boutiques de souvenirs et de l’artisanat local. C’est joli, mais une fois en Suisse ? La piste nous a conduits jusqu’à Bayandalai pour faire les pleins nécessaires. Le canyon visité ce matin n’avait rien de transcendant. On aurait dû y trouver des glaces éternelles, mais que nenni non point. Le réchauffement de la planète paraît-il.

Jeudi 18 juillet 2013

Ce matin, pluie battante. Rejoint la piste dans des conditions pas trop mauvaises, malgré la visibilité restreinte. Puis, tout est devenu précaire. Le sol glaiseux n’absorbant que très lentement l’eau, tout s’est transformé rapidement en bourbier. La piste inondée est devenue rivière boueuse. Nos tentatives d’évitements des zones d’ensablement furent hasardeuses. Prudence s’imposant, nous nous sommes arrêtés sur un coin de gravier entre deux torrents. Au bout d’un très long moment de cogitations, le ciel s’est quelque peu éclairci à l’horizon, et la pluie s’est faite moins dense. (…) Nous avons redémarré dans des mares glauques qui giclaient nos véhicules jusqu’au toit. Cette glaise collante qui constitue le sol de la région nous a obligés à des prodiges de conduite en dérapés, en saccades, en accélérations puis en freinages subits devant un trou béant sur la piste ravinée. Denys, les roues enrobées de ce délicieux ciment, s’est embourbé au passage d’un gué. Jean-Claude l’a sorti de sa malheureuse posture. Quelques kilomètres plus loin, il a fallu dépanner un 4×4 mongol plein de touristes. Sortis de ces sols inhospitaliers,nous avons retrouvé l’éternelle tôle ondulée des « routes » mongoles, agrémentée de délicieux ravinements dus à la pluie. (…) Ce soir, bivouac en face des premières dunes du Gobi près d’un camp de yourtes et repas mongol. Il fait beau mais le vent est omniprésent. Nos véhicules n’ont plus la couleur réglementaire du permis de circulation ! Demain, Khongor, les plus hautes dunes du Gobi mongol.

Vendredi 19 juillet 2013

Longé le cordon de dunes jusqu’à plus de piste. Laissé les chiens s’ébrouer dans le sable fin. Paysage magnifique avec oueds en eau au premier plan, dunes au second et montagnes rocheuses au troisième. (…) Rencontré deux Valaisans de Visperterminen. Réparé deux fois la fixation du frigo, la troisième est prévue ce soir. (…). Progression lente en raison des sites à visiter et de l’état des pistes.

Samedi 20 juillet 2013

Arrêt nourriture, diesel et eau à Bulgan. Réparation d’un pneu à Jean-Claude qui a passionné quelques villageois. Visite de Bayanzag, roches rouges d’où furent extraits des restes d’ossements et des œufs de dinosaures. Bivouac près d’un camp de yourtes, où nous profiterons du « restaurant » le soir. Réparation du Wallas (ndlr : cuisinière à carburant diesel) qui a sombré, dans une odeur de calamine pestilentielle.

Dimanche 21 juillet 2013

Une piste assez extraordinaire, genre celle qu’on rencontre au Sahara, nous a offert fonds d’oueds sablonneux mais fermes, et hamadas bien roulantes. Super ! On a pu passer la cinquième, ça faisait longtemps que ça ne s’était pas produit !  Monastère de Ongiin Khiid fermé.(…) Ce soir, l’orage menace. Nous nous sommes arrêtés sur une hauteur, entre deux pistes, en prévision de la pluie. Les véhicules sont bien assez crépis comme ça ! Vent très fort.

Lundi 22 juillet 2013

De notre dernier bivouac, nous pensions passer par Bayangol et rejoindre Arvaikheer. Eh bien non, nous avons « atterri » à Bayan Ulan (ndlr : l’ordinateur de navigation ne fonctionne toujours pas ). Mais cette piste hors de la carte et inconnue du Garmin valait qu’on musarde hors des sentiers battus ! Quelques yourtes éparses meublent un paysage infini et verdoyant. Des troupeaux ça et là. Et, pas de tôle ondulée. La moyenne de consommation de diesel est du coup passée de 18 à 12 litres ! Ce soir, point de chute à Kharkhorin (Karakorum). Visite des lieux demain. Bivouac le long d’une rivière où quelques baigneurs s’ébrouent dans une eau terreuse. La région devient plus montagneuse et la forêt recouvre certaines collines, chose plus vue depuis longtemps.

A bientôt.

… et les photos:

PREMIÈRES IMPRESSIONS DE MONGOLIE (16 juillet 2013)

Dans notre dernière « carte postale » (envoyée depuis la capitale Oulan Bator, la capitale mongole), nous avions abandonné notre récit à la frontière russo-mongole. Aujourd’hui, 22 juillet, nous sommes à Karakorum, la cité impériale, très touristique, après une visite du sud de cet immense pays. Cela fera l’objet de notre prochaine « CP ». Quelques extraits de notre journal :

Dimanche 7 juillet 2013

En descendant (montant ?) sur la capitale, nous bifurquons sur une piste pour visiter le monastère de Amarbayasgalant, dont les moines auraient, selon le guide en notre possession, été formés à l’école tibétaine de Genève. Nous n’en rencontrerons malheureusement aucun sur place. La piste choisie pour y arriver, périlleuse par endroits, gués de boue glaiseuse, bosses et trous nous ayant été servis à satiété. Les véhicules sont crépis jusqu’au toit ! Nous bivouaquons dans les environs. L’herbe sent bon la citronnelle et le thym. On commence à sentir l’ambiance mongole. Nombreux troupeaux de moutons, chèvres et vaches. Beaucoup de chevaux aussi. Croisé de très nombreuses petites marmottes (environ 10 fois plus menues que les « nôtres ».

Lundi 8 juillet 2013

Visité les cours extérieures du monastère, car pas encore ouvert à nos heures. Beaucoup d’or, de peintures malheureusement abîmées par les déjections des oiseaux. Très intéressant lorsque l’on s’attache à relever la minutie des détails. Nombreux moulins à prières jalonnant le parcours dans l’enceinte du monastère. Situation grandiose !

Arrivée à Oulan Bator vers16h30. Chaos total de circulation, démentiel (une heure trente pour quelque huit km à travers la ville) afin de rejoindre le « guest house » OASIS, rendez-vous des voyageurs européens. Dans la cour, une douzaine de gros 4×4 et motos, serrés en rangs d’oignons. C’est l’occasion d’échanger impressions et renseignements.

Mardi 9 juillet 2013

En taxi, nous rejoignons les bureaux de l’immigration pour prolonger la durée de nos visas. Une chauffeuse, téméraire, audacieuse qui se faufilera entre les voitures et autres camions durant quelque trois heures, à force de coups de klaxon et d’invectives. Un vrai spectacle ! Elle nous attendra durant nos pérégrinations de guichet en guichet et, surtout, l’attente de la cheffe de la photocopieuse qui participe à un meeting ; en fait, longue pause matinale (les photocopies que nous avions préparées ne valaient rien … il manquait un tampon).

Mercredi 10 juillet 2013

Dans les rues, la fête nationale se prépare. De très nombreux autobus, camions et voitures, arborent un grand ou petit drapeau mongol. Partout, des jeunes vendent ces derniers sur les bords des routes ou au milieu de la circulation chaotique.

Le « Car Wash » mongol est spectaculaire. Durant plus d’une heure et demie, des jeunes et moins jeunes, peu avares d’efforts, bichonneront nos véhicules amoureusement et méticuleusement.

Nous reprenons la piste en direction du sud, contents de respirer autre chose que les rejets des usines de ciment, la poussière des chantiers, l’odeur omniprésente de l’asphalte et la pollution automobile. Première crevaison sur les silex !

Jeudi 11 juillet 2013

Visites des ruines du monastère Manzshir Khiid, détruit sous le régime soviétique en 1936, et son petit musée. Les restes attestent cependant encore de la grandeur de ce lieu de culte.

La piste en direction de Bayansaagan traverse des paysages magnifiques où d’énormes troupeaux paissent tranquillement. Des hardes de gazelles au galop attirent notre attention. Quelques gouttes de pluie.

Vendredi 12 juillet 2013

Un éleveur, à moto, guide son troupeau de chevaux. L’épicerie de Bayansaagan, où nous espérons trouver du pain, regorge de sucreries, savon, lessive et autres boîtes de conserve, quelques oignons, de l’eau, de la bière, du vin et surtout de la vodka mongole, mais foin de pain.

L’ambiance, dans le village, est à la fête. Les hommes ont coiffé des chapeaux rigolos et sont parés de leur « djellabah » à large ceinture dans laquelle ils ont glissé une sorte de sabre en bois. Fiers, à moto ou à cheval, ils paradent autour de nous et nous guident vers le Naadam. Les femmes, apparemment moins traditionalistes, arborent de magnifiques costumes et autres chapeaux à la mode. La course de chevaux, montés par des garçons et des filles de moins de douze ans, s’étend sur plusieurs dizaines de kilomètres et a débuté. Nous assisterons à l’arrivée avec toutes les familles et leurs invités. Tonnerre d’applaudissements. Superbe cavalcade avec un minuscule gamin de moins de dix ans montant un cheval fougueux couvert de sueur. Il est le vainqueur de quelque 160 participants.

Quelques photos … 

 

A bientôt si nous trouvons une borne internet.

DERNIER BIVOUAC EN RUSSIE (5 juillet 2013 / 21h50)

Bonjour à tous,

De Sion à la frontière mongole, 9030 km, il nous aura fallu 18 jours de route avec des étapes de 300 à 600 km par jour. Une longue, très longue route ! La Mongolie, par la route, se mérite. De la frontière lettone à Moscou, après le marasme de paperasse aux postes frontières, route inégale, parfois bonne, parfois mauvaise, souvent exécrable en raison des très nombreux chantiers. Circulation démentielle. Interminables colonnes de poids lourds et chauffeurs russes « suicidaires ». Ils ont certainement réinventé « la roulette russe ». Jusqu’à Moscou, les terres traversées sont en majorité laissées à l’abandon. Pas de cultures, villages épars.

Dans cette ville, afin d’obtenir le document d’immigration, nous avions prévu de passer la nuit à l’hôtel Gamma-Delta, complexe hôtelier issu des Jeux olympiques, de 9000 lits … mais aucune chambre n’est libre ! On finira dans un ****.

Entre Moscou et le lac Baïkal, la route suit la voie du chemin de fer du Transsibérien. Circulation de plus en plus chaotique. Nombreux accidents, ralentissements, chantiers sur des centaines de km. Contrairement aux chauffeurs locaux, nous « prenons notre temps ». Bivouacs agréables, souvent entre la route et la ligne du Transsibérien. Pour le sourd que je suis, nuits calmes ; ce n’est pas l’avis de tous les autres :

Tadadac – tadadac – tadadac – ouh ouh – tadadac … un train toutes les quinze à vingt minutes. Cinquante-deux wagons de charbon, Soixante et un d’asphalte. Quarante-huit de marchandises diverses et tadadac – tadadac – tadadac – ouh ouh – tadadac de nuit comme de jour. Le trafic sur la transsibérienne n’a rien à envier à celui de la route du même nom !

L’immensité des plaines russes, avant la chaîne de l’Oural, est impressionnante. La route, toujours avec le même trafic et les nombreux chantiers, suit le cap avec un léger virage à droite ou à gauche après quelques dizaines de kilomètres.

Un sympathique autochtone, rencontré lors d’un bivouac au bord du lac Baïkal, nous a assurés mettre 5 jours entre Moscou et le lac. Nous en avions mis huit et, gentiment, il se moqua de nous qui ne voulions pas jouer à la « roulette russe » Ce fut une extraordinaire expérience des grands espaces.

Puis ce fut Oulan Oude et, demain, la frontière mongole.

A bientôt.

Les photos ci-dessous sont de Josiane et de Micheline:

Circulation démentielle …
Bivouac reposant
Un **** à Moscou
Les chauffards ne passent pas !
L’eau à la pompe du village!
Un accident parmi les autres
Et encore …
 Ravitaillement au Titan!

LA MONGOLIE, c’est pour bientôt!

Bonjour à tous,

Les préparatifs vont bon train. Les visas russes et mongols nous ont été accordés. La fraîcheur et l’humidité de ce dernier printemps nous poussent à découvrir d’autres horizons.

Cette année, notre choix s’est porté sur la Mongolie. Nous partirons le 17 juin prochain et ne serons de retour que vers la fin septembre. Deux véhicules 4×4, quatre adultes et trois bergers allemands. Vous les découvrirez en lisant nos « cartes postales ».

À travers la Russie et pour rejoindre la Mongolie, la route sera longue de quelque 9’000 km!

 Avec un retour dans nos pénates quasi identique.


La Mongolie c’est:

  • 1’564’116 km2, soit environ 40 fois la Suisse, et
  • 2,6 millions d’habitants, presque quatre fois moins que chez nous.

Nous ne pourrons pas tout voir en quelque 50 jours dans ce pays dont les récits et les reportages photographiques nous font rêver depuis quelques années. Ce projet de près de 8’000 km, et cela reste un projet, est le suivant :

Dommage pour la partie « est » (peut-être y retournerons-nous?), mais la difficulté des pistes (50’000 km de routes et pistes avec seulement 2’000 km de goudron!) et le temps ne nous permettent pas de tout faire.

On vous en parlera davantage de là-bas.

A bientôt.

NOUVELLE MISE À JOUR …

… du blog!

  • Une centaine de photos de notre dernier voyage dans les Balkans, prévu notamment en Macédoine, sont à disposition sur la page « PHOTOTHÈQUE ». En raison des conditions atmosphériques déplorables, nous ne disposons d’aucune image des sites archéologiques macédoniens. Ces derniers, lors de nos passages, étaient fermés pour cause d’inondations ou fortes pluies. Dommage!
  • La page des « TRACÉS DES VOYAGES » a été totalement réécrite (les animations ne fonctionnaient plus en raison de modifications techniques sur le site de Spot Adventures). Nous avons placé les fichiers de nos « tracks » sur un autre serveur. Ceux-ci s’ouvrent maintenant sur la cartographie Google Maps, manipulable à l’envi.
    Le dernier tracé (Macédoine) est agrémenté d’une photo du bivouac concerné. Ces dernières s’ouvrent en cliquant sur la miniature qui apparaît au passage de la souris (modification du pointeur sur le point rouge). Elles s’ouvrent également en cliquant sur la liste des bivouacs à droite.

Nous serons toujours très heureux de recevoir vos commentaires, positifs ou négatifs, en regard des pages lues. Ces dernières ont été vues presque 4’000 fois – c’est beaucoup par rapport au petit nombre de personnes autorisées! – depuis l’ouverture du blog à la fin de l’année 2010.

Nous préparons actuellement notre prochain voyage dans les steppes sibériennes et mongoliennes.
À bientôt!

 

LE monténégro … des contrastes

Le pays étant petit, la visite devrait donc être rapide. Mais, c’est oublier le charme qui émane de ce mouchoir de poche, composé de plages, d’îles, de montagnes, de lacs intérieurs et de rivières impétueuses où le rafting est roi.

43% de sa population est monténégrine. Les 57% restant sont composés des diverses nationalités qui ont été groupées en Yougoslavie à l’époque de Tito. Et, elles vivent en osmose et en amitié. Le Monténégro apaise les dissensions.
 

Le pays a été occupé par les Phéniciens, les Illyriens, les Grecs, les Turcs, les Vénitiens, les Français, les Autrichiens et les Russes (une année!). Le Monténégro s’en est remis. Il a absorbé ce qu’il y avait de bon à prendre des envahisseurs et a oublié les mauvais coups qu’on lui a infligés.

La population monténégrine est très sympathique, souriante, aimable et accueillante. C’est, comme chantait Nino Ferrer, un pays qui ressemble à l’Italie. Certes, ses popes ont la prestance plus modeste que la gent vaticane. Mais c’est tellement plus proche de la foi populaire.
 

La côte adriatique est moderne, bardée d’hôtels, de villas de vacances, dotée de plages délicieuses et de mer bleu saphir, de ports où s’amarrent les paquebots de croisière déversant leurs flots de touristes, elle ne se distingue en rien de nos villes touristiques européennes. Le Monténégro est moderne.

Dans les montagnes, les paysans gardent leurs troupeaux de vaches, chèvres et moutons en contemplant la course du soleil. L’hiver y est certainement rude et la neige abondante. Alors on entasse le bois qui chauffera une maison sommaire, bâtie en pierres grossièrement taillées. Alors on entasse le foin en meules énormes pour nourrir son cheptel durant la mauvaise saison. L’isolement des fermes, les routes précaires feront de ces paysans des ermites pendant le solstice d’hiver. Le Monténégro est inchangé depuis la nuit des temps.
 

Ajoutons que, même si nous ne les avons pas vus, l’ours et le loup sont les hôtes privilégiés des régions de montagne. Le Monténégro est tolérant!

Kotor … (M)
Kotor … (M)
Kotor … (Z)
Kotor … (J)
PN du Durmitor (Z)
PN du Durmitor (Z)
Rien à envier à la race d’Hérens (M)
PN du Durmitor (J)
PN du Durmitor (J)
Côte adriatique (J)

macédoine ou macédonie … quelques impressions

Début septembre, avec nos amis Josiane et Jean-Claude accompagnés de leurs deux BA Nash et Naskja dans leur nouveau véhicule (LandRover avec une cellule Azalaï), nous quittions le Valais pour un « trip de mise en train » de quelques semaines en Macédoine, dernier pays du continent européen encore non visité.

C’était aussi une première pour Gamma, tout juste six mois.

Jusqu’à aujourd’hui, les conditions météo ne nous ont pas aidés à garder le sourire tous les jours. Violents orages quasiment chaque après-midi, chutes de température de  plusieurs dizaines de degrés en quelques heures, chemins et pistes dévastés … de quoi déboussoler nos 4×4 ! Voilà pour le « quotidien ».

Nous venions d’installer le bivouac, au bord d’une piste de montagne conduisant à un petit village à quelque mille mètres d’altitude quand un véhicule s’arrête ; le chauffeur nous interpelle dans un italien parfait pour nous demander si nous avions un problème et, en insistant à plusieurs reprises, si tout allait bien !  Comme tous les hommes du village, il travaille en Italie depuis plus de vingt ans. Après quelques minutes de discussion et une ferme poignée de main à toute l’équipe, il repart pour la dizaine de kilomètres à faire jusqu’au village.

19h15, la nuit est tombée depuis presque une heure, nous sommes à table pour le repas du soir quand une voiture arrive au bivouac. C’est notre Macédonien, accompagné de son fils, qui nous apporte une spécialité, tout juste sortie du four, sorte de galette en pâte feuilletée avec du fromage blanc, que son épouse a préparée pour nous. En plus, il nous invite à prendre le café chez lui.

Cette anecdote pour décrire l’extraordinaire amabilité des Macédoniens. Sur les routes et les pistes, dans les petites échoppes et les grandes surfaces, sur les bancs publics et les bistrots, nous avons toujours été reçus, conseillés, aidés avec de grands sourires, sans fadaises touristiques. L’épicière conseille sur la qualité de ses fromages (excellents dans tout le pays !) et vous offre une demi-livre d’une pâte dure locale à l’achat de trois bonnes bouteilles de rouge à deux ou trois euros.

Il faut dire que les touristes sont rares dans ce pays si l’on excepte la région du lac Ohrid au SW où nous avons vu quelques voitures CZ, BG, SRB et autres SLO.

Les montagnes sont belles, les forêts propres (même si …) et dans les plaines où chacun, sur son petit carré de terre (il y en a aussi des très grands) cultive le tournesol et surtout le tabac, une plante beaucoup plus petite que celle de nos régions. Les « séchoirs » à feuilles de tabacs, sorte de tentes en plastique peu esthétiques garnissent chaque cour ou jardin de maison, dans tous les villages et même en ville.

Malheureusement, les visites prévues des sites archéologiques n’ont pas été possibles en raison des conditions atmosphériques du moment, surtout celles de Stobi et d’Hérakléa. Dommage !

Ce pays est petit, environ les deux tiers de la Suisse. Les conditions météo de ces derniers jours et la surface restreinte nous invitent à le quitter en passant par la Bulgarie, la Serbie pour retrouver le climat méditerranéen du Monténégro où nous espérons faire une pause de quelques jours avant de rentrer.

A bientôt …

gamma du boidamont, notre nouveau compagnon de voyage

« On ne peut remplacer un chien, on peut juste en aimer un autre » disait quelqu’un, quelque part sur le web.

 GAMMA du BOIDAMONT est né le 24 février dernier dans le canton de Fribourg. Il a donc neuf semaines. C’est un Berger allemand, noir et feu, issu d’une belle lignée de chiens de travail. Il sera, d’ici quelques mois, juste le temps de lui faire comprendre son rôle au sein de la meute, notre nouveau compagnon de voyage.

2012 sera donc, pour nous, une année cynologique agrémentée de quelques courtes escapades! Nous vous en ferons part.

A bientôt.

HYKSOS

Bonjour à tous,

La plupart d’entre vous connaissaient, de près ou de loin à travers nos « cartes postales », le compagnon de tous nos voyages.

Hesco de la Pierravoir, dit Hyksos, n’est plus. Dans un mois, nous aurions pu fêter son huitième anniversaire.

Hier matin, après sa promenade matinale, comme tous les jours, il s’est installé sur le toit de sa niche pour contempler la vallée du Rhône et regarder les gens passer sur le chemin. Peu avant midi, quand nous l’avons appelé pour nous rejoindre, contrairement à ses habitudes, il n’a pas bougé. Il avait soif. Il a bu et régurgité, encore et encore.

Vers cinq heures, chez le vétérinaire, après les analyses, radios et échographies d’usage, le verdict tombe: Épanchement péricardique. Le ventre est également touché. Une intervention chirurgicale, à Berne, ne pourrait, au plus, que lui laisser quelques semaines de sursis.

Une injection de morphine et nous remontons dire au revoir à Micheline. Vers dix-neuf heures, de retour au cabinet vétérinaire et après m’avoir regardé une dernière fois de ses grands yeux tristes, le penthotal (?) endort définitivement Hyksos.

Nous avons beaucoup aimé ce chien. C’était notre « gamin »!

norvège, le geiranger, lillehammer et oslo

En attendant le ferry pour le Danemark, à Kristiansand où nous avons débarqué il y a quelque cinq semaines, de violents grains nous obligent à rester cloîtrés dans nos véhicules. Le baromètre indique, au niveau de la mer, 1005 mbar. C’est plutôt bon signe après une nouvelle semaine de mauvais temps. Le brouillard et des averses tropicales, des routes et des chemins coupés, des arbres arrachés, des torrents impressionnants, des champs inondés et des lacs submergeant les rives … ce sont les dernières images que nous rapporterons de notre périple en Norvège. Et pourtant: il y a quelques minutes, un couple de Hollandais se parque derrière nous. Nous parlons de la pluie et du beau temps pour apprendre que sur les trois dernières semaines, ils n’ont subi que deux jours de mauvais temps, hier et aujourd’hui, en restant dans le SW de la Norvège. Ils ne nous croient pas quand nous leur laissons entendre que sur cinq semaines nous n’avons eu que trois jours de grand beau temps. Peut-être ne voient-ils pas la pluie de la même façon que nous?

 

Nous avions déjà vu le Geirangerfjord en 1984. Il est toujours aussi magnifique. Le soleil brillait.

 

 

Le plus beau bivouac du voyage … même avec le gel (de l’avis de tous)

Le lendemain à 1500 m d’altitude


Les glaciers « coulent » dans l’océan

Les rivières et torrents grossissent 

Les cantonniers « plantent » les piquets à neige … au bord de la mer!

Le brouillard et la pluie nous ont accompagnés au sommet du plus grand tremplin du monde (Oslo)

PS: Depuis Oslo, si ce n’est avant, le brouillard et la pluie nous ont accompagnés jusqu’en Allemagne. Pour les photos … demandez les prospectus aux agences de tourisme!

A bientôt.