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norvège, les îles vesteràlen et lofoten

Nous terminions notre dernière carte postale par … « Profitez-en bien car, ce soir, il pleut de nouveau! ». Eh bien, hormis une soudaine éclaircie de quelques heures hier en fin de matinée, … il pleut toujours et, aujourd’hui, c’est un vrai déluge. Même les BA ne quittent plus leurs niches, regardent la pluie tomber en se demandant ce qui se passe et tentent de sécher tant bien que mal leurs poils dans le « mouillon » de leur tapis. Pour nous, c’est jour de repos … en attendant que la pluie cesse; près de Bodø pour voir le Saltstraumen où se forme, quatre fois par jour, l’un des plus puissants maelströms (tourbillons marins) au monde. C’est un phénomène naturel dû à la marée qui s’engouffre dans un passage étroit. Le flux et le reflux génèrent des tourbillons impressionnants.

Suite à une panne de notre réchaud, nous avons dû laisser ce dernier chez un représentant de la marque dans le port de Harstad pour quelques jours et en avons profité pour visiter l’archipel des Vesterålen composé des îles, entre autres, d’Hinnøya, de Langøya et d’Andøya. Moins majestueuses et plus peuplées que les Lofoten, ces îles plus ou moins grandes, verdoyantes et cultivées, attirent peu les touristes. C’est dommage. Elles sont magnifiques.

Les Lofoten, une chaîne de pitons rocheux, sauvages au diable mais, malheureusement, beaucoup plus touristiques, abritent des cabanes de pêcheurs sur pilotis contrairement au Vesterålen où l’agriculture domine.

A Borg, dans les Lofoten, nous avons pu visiter un grand musée consacré au Vikings. Comment, au Xe siècle, ces populations ont-elles traversé les océans pour explorer l’Islande et des territoires aujourd’hui canadiens ?

Une fois n’est pas coutume, quelques bivouacs sur ces îles.

 

Nyksund sur l’île de Langøya (05.09.2011) :

Près d’un village abandonné et ressuscité (avec des fonds européens) par un touriste allemand de passage il y a quelques années, au bout d’une piste terreuse où les moutons sont rois. Un épais brouillard laisse entrevoir le halo de quelques luminaires publics et donne aux maisons délabrées ou rénovées et à l’atelier du dernier habitant du village avant l’évacuation ordonnée par les autorités, forgeron de son état, des allures fantasmagoriques.

Andenes sur l’île d’Andøya (06.09.2011) :

Une éclaircie nous permet d’installer le bivouac sur un poste d’observation pour voir les baleines et les phoques, restés ce jour-là invisibles, et les grands cormorans séchant leurs ailes étendues au vent du large sur les îlots voisins. Durant la soirée, le vent se lève et nous sommes obligés de plier les niches des BA avant qu’elles ne s’envolent dans la mer. Ils dormiront à l’intérieur des véhicules. Pour nous c’est encore « jouable », mais Josiane et Jean-Claude avec Nash et Naskya devront, en plus, fermer le toit relevable du véhicule avant le prévisible arrachement. Ils ont, disent-ils, quand même bien dormi!

 

Sur la route des Lofoten (07.09.2011) :

Au bout d’un fjord magnifique, sur une place gravillonnée, au vent et plus tard, en fin d’après-midi, dans le brouillard et la pluie. Un pêcheur passe et se dirige vers le torrent tumultueux en contre- bas. Les chiens aboient. Plus haut, sur la place de parc, une batterie de véhicule abandonnée. Comme quoi, même dans les pays qui se veulent résolument écologiques, …

Ramberg, sur la côte W des Lofoten (08.09.2011) :

Selon le guide, le meilleur endroit de toute la Norvège pour voir le soleil de minuit mais nous étions un peu en retard ! Tiens, il fait beau et nous pouvons sécher les toiles, les niches et leurs occupants. Deux promeneuses, une dans un sens, l’autre en sens inverse, passent entre la mer extraordinairement calme et notre bivouac en profitant des quelques rayons de soleil.

Nous aurons visité Å (i Lofoten) (la ville en une seule lettre des mots croisés), Moskenes, Reine (tiens, un nom de village français?), Flakstad, Leknes, Haenningsvær, Kabelvag, Svolvær et bien d’autres.

 

En quittant les Lofoten près de Svolvær (09.09.2011) :

A quelques mètres d’une ancienne carrière, sur une piste interdite à la circulation (mais pour une fois …), avec des flaques, des lacs, des fjords tout azimut, sur une île reliée aux autres îles par deux hauts ponts permettant le passage des navires.

 

A bientôt.

Nyksund dans le brouillard (J)

Henningsvaer (Z)

Ramberg (M)

Au bout du fjord (Z)

Henningsvaer (Z)
Ramberg (Z)
Ramberg (J)

Le poisson sèche au vent (Z)

A i Lofoten (Z)

A i Lofoten (Z)

Entre flaques, lacs et fjords (Z)

norvège, entre deux averses sur l’île de senja

Comme par enchantement, sans avis et surtout sans annonce sur les baromètres de service, la température a chuté de quelque 10°, aussi bien durant la journée que la nuit où elle frisait le zéro et, avec elle, un temps merveilleux !

Nous en avons profité pour visiter Senja la deuxième plus grande île norvégienne, au NE de Narvik.

Une fois n’est pas coutume, notre « carte postale » sera très courte mais avec un « pot-pourri » d’images sans légende. Profitez-en bien car, ce soir, il pleut de nouveau !

A bientôt.

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norvège, le cap nord

Toujours un temps maussade, mais moins de pluie, le « beau temps menace encore » ! La température est relativement agréable pour ces latitudes (8° à 12° la journée et 6° à 8° la nuit). La « bise », en violentes rafales, est, en revanche, moins agréable. Elle chasse pourtant l’humidité. Les « pieds palmés » pour nous et les « oreilles à ouïes » pour nos trois BA (selon le commentaire de Nic sur notre première carte postale) ne sont pas encore pour demain.

Le 29 août dernier, nous sommes arrivés au Cap Nord – lequel comme toujours était nappé d’un épais brouillard – après avoir traversé le cercle polaire le 26, beaucoup plus vite que prévu, ceci en raison des conditions météorologiques. Si ces dernières se modifient, en bien évidemment, nous aurons le temps de nous attarder davantage et, surtout, de quitter les véhicules pour le plaisir des yeux et des objectifs photos.

En 1984, avec Micheline, nous avions déjà eu la chance de visiter ces contrées. Elles n’ont guère changé. Les routes sont meilleures, pratiquement toujours goudronnées, et les paysages toujours aussi somptueux, mélancoliques et rudes. Pour Josiane et Jean-Claude, par contre, c’était une première (le baptême s’est bien déroulé, mais nous ne vous dirons pas comment).

La « sauvagerie » de ces contrées, le sentiment d’isolement éprouvé, la rudesse des paysages ont aussi façonné le caractère de ces anciens vikings, vivant encore aujourd’hui de la pêche et habitant dans les minuscules villages colorés, nichés aux fonds des fjords, ainsi que des samoyèdes, quelquefois encore nomades, logés dans des cabanons de couleurs et des yourtes blanches sur les collines où paissent les grands troupeaux de rennes.

Plus on va vers le N, plus les arbres se rabougrissent pour faire place à la toundra et aux élevages de rennes des Lapons. La civilisation devient rare et les routes sont agréablement peu chargées. Malgré la pluie et le brouillard, ces magnifiques paysages de steppes et de fjords réchauffent nos cœurs.

Au détour de la route, sur un rocher à trois mètres au-dessus de nous et « accidentellement » éclairé par un timide rayon de soleil, un renard, roux flamboyant, se prélasse et ignore superbement notre présence. Dans le ciel, au-dessus des eaux turquoises du fjord, les mouettes se chamaillent une queue de poisson. Les rennes commencent à perdre le velouté de leurs magnifiques cors. Ils sont rouges de sang et les peaux pendent lamentablement. Un mâle avec une ramure d’au moins douze cors (nous n’avons pas eu le temps de compter) passe au galop avec deux femelles. Superbe !

A bientôt.

Mélancolie « symétrique » du nord (Z)

La route du Cap nord (J)

Péage du Cap nord -235 NOK/33 CHF par pers. !! (J)

Ils ont fait le bonheur des BA (J)

Pourquoi ne nous regarde-t-il pas ? (J)

Les rennes sont farouches ! … (J)

… et se déplacent au pas ( M)

Superbe! (Z)

GJESVAER, un village du bout du monde (Z)

Dito (Z)

Nous descendrons 212 m sous la surface de la mer (Z)

L’éperon rocheux du Cap Nord (Z)

Norvège, région des grANDS FJORDS ET PLUS …

Enfin, hier matin il faisait grand beau! Température agréable. « Pourvou qu’ça dour! »

Après avoir traversé l’Allemagne et le Danemark, non par le chemin des écoliers mais par celui des chauffeurs de poids-lourds, nous avons pris le ferry express à Hirstfeld (DK) pour Kristiansand (N). Trois heures et quart sur une mer d’huile. C’était le 17 août dernier.

Il a fallu se familiariser avec les prescriptions norvégiennes, fort tatillonnes ma foi. Le système des routes à paiement nous a créé pas mal de perplexité. Explication : certains tronçon de routes, les entrées dans les grandes villes et autres tunnels sont payants. Mais pas de péage, ni d’automate, encore moins de caissière accorte pour vous souhaiter la bienvenue. Les autochtones disposent d’une « puce » sur leurs pare-brise et traversent les installations techniques à haute vitesse. L’autorité encaisse par facture. Pour les étrangers, Il faut aller soit dans certaines stations services marquées du sigle « kr » et expliquer votre itinéraire et vos heures de passage. Eh oui, et cela pour chaque district traversé. Simple comme bonjour ! Soit donner ses coordonnées de carte bancaire (celle-ci est débitée d’un forfait renouvelable automatiquement et un décompte vous parvient à domicile quelques mois plus tard) ou attendre la facture à la maison, évidemment avec les frais de recherche par les services de police en sus. Nous avons opté pour internet afin que notre carte de crédit soit débitée à chacun de nos passages payants. On verra la suite … dans quelques semaines !

Autre « truc » bizarre : Impossible de changer des devises étrangères dans les banques (une bonne dizaine d’essais dans différentes banques pour les EUR et les CHF) ! Il faut utiliser les cartes de crédit … et, évidemment, payer les commissions attenantes.

Au point de vue météo, pas formidable jusqu’à lundi dernier. La pluie (ici fort heureusement gratuite, ce sera la seule chose non payante d’ailleurs) nous a accompagnés tout au long de la route « 13 » qui est, selon les guides, si belle et si sauvage, mais sûrement par beau temps.

Nous avons écourté la visite des Grands Fjords pour des raisons météo. Elle se fera lors du retour. L’église en bois de Hopperstad près de Vik, construite en 1140, nous a permis une visite abritée du déluge.

Peu de photos, toujours en raison des conditions météorologiques. Comme les « blancs », les « gris » ne sont pas gris ! (Jargon de photographe.)

A bientôt.

Les grincheux de service : Denys, Micheline, nos amis Josiane et Jean-Claude et leurs trois « gardiens » Nash, Naskja et Hyksos.

Traversée Danemark – Norvège sur une mer d’huile

Église de bois de Hopperstad (1140)


Effet miroir sur un lac

Le beau temps « menace » !

La pluie fait aussi des heureux ! (Cueillette quadruplée le lendemain. Merci Jean-Claude.

Irlande, sur les hauteurs du Lac St-Point (F)

Un temps magnifique. La chaleur, à mille mètres d’altitude, nous surprend. Ce dernier bivouac, avec en toile fond les forêts des Grand et Petit Risoux, c’est à dire presque « chez nous », nous permet de deviser sur nos quelque cinquante jours d’escapade en Irlande tout en dégustant un vin d’Artois … ça change du whiskey!

Dans notre dernière carte postale, nous vous avions abandonnés sur la route avant de partir pour le rocher de Cashel, l’acropole irlandaise, château et forteresse, chapelle et cathédrale, clocher rond, siège royal et épiscopal au Moyen-âge; c’est le site le plus spectaculaire du pays, comme disent les guides. Après Cashel, nous nous sommes rendus à Tipperary où un musée relatant l’histoire de l’Armée révolutionnaire irlandaise nous était signalé. Ne trouvant aucune trace de ce musée, c’est finalement l’Office du tourisme qui nous a mis sur la voie. Il s’agit en fait de deux vitrines, qui exposent, dans l’entrée de la piscine, quelques livres, quelques vieux pistolets rouillés, quelques lettres, quelques documents qui se répètent et se chevauchent. S’agissant de l’IRA, fondée à la fin du 19e siècle, nous resterons sur notre faim et ne connaîtrons que bien peu de choses. Ah! si, une: la chanson que chantaient, en 14-18, les soldats irlandais sur les champs de bataille français: « it’s a long way to Tipperary, it’s along way to go…. ». C’est déjà ça!

Le lendemain, bivouac au phare de la pointe de Hook Head, dont nous gardions le souvenir de notre passage le 15 avril. Raté. On a bien vu les paysans affairés, rentrer chevaux, vaches et moutons dans la précipitation, les visiteurs quitter plus tôt que prévu les lieux, les propriétaires de chiens écourter la promenade de Médor. On s’est posé la question: pourquoi tant d’effervescence?. Il y avait du vent, certes. Mais le soleil brillait et les mouettes se laissaient porter dans les airs avec, semble-t-il, une certaine allégresse. Nous avons compris deux heures plus tard: la tempête se levait, se dressait et… sévissait toute la nuit. Une mer déchaînée avec des creux estimés à 10 mètres grondait en contre-bas. Notre nuit fut à la mesure de la météo: chaotique et cahotante. Une sourde angoisse nous a longuement étreints car nous devions prendre le ferry le surlendemain.

 

Miracle … le temps se calme pour la traversée … une tempête n’aurait pas plu à Hyksos enfermé dans le véhicule durant 18 heures (deux visites possibles espacées de 12 heures et annulées en cas de mer mauvaise!).

En attendant l’embarquement sur le ferry …

Ensuite, c’est la rentrée par le chemin des écoliers à travers la France. Le vent persiste, mais comme atténué, comme dompté. Au fil des kilomètres, il va même disparaître. Quel plaisir de pouvoir marcher debout!

Petites routes le long de la Loire et du Cher furent au menu. Cool. Vacances finies en beauté.

Dans quelques jours, les photos « irlandaises » seront à disposition sur notre blog …
 

Prochain voyage? Avec des amis, nous avons l’intention de revisiter la Norvège dès la mi-août et en septembre en espérant que les conditions atmosphériques soient plus clémentes. L’automne, dans les pays nordiques, peut être si beau … quand il fait beau!

Irlande, Glendalough

C’est le premier jour depuis le début du mois où, à 17h30, nous n’avons pas encore pris la « douche ». Le vent est moins fort, la température relativement constante et le soleil joue à cache-cache avec quelques nuages.

Ce matin, nous avions l’intention de faire quelques pas dans le vieux Dublin. C’était sans compter, ignorants que nous sommes, la visite d’État que sa Gracieuse Majesté et sa suite faisaient à la République! Tous les accès au « City Centre » étaient fermés par les barrages de la Garda (police). Il nous aura fallu quelque trois heures pour retrouver la campagne et changer de programme. (Entre nous, sachant que nous venions visiter Dublin aujourd’hui, ils auraient pu reporter la visite de la Reine; non sans blague!)

Mais revenons à nos visites des jours précédents:

Chaussée des Géants: Un magnifique paysage de falaises. C’est une légende, les touristes, surtout locaux, adorent, mais nous … bof! Si les basaltes volcaniques sont bien là, ils étaient néanmoins plus beaux en Islande! Serait-on blasés par trop de voyages?

 

Grey Abbey: Une ruine cistercienne datant de 1193, de style gothique primitif, avec cimetière attenant. Très style Hitchcock, avec tombes penchées, affaissées, effacées, et corbeaux croassant dans les arbres centenaires qui entourent le lieu. Ambiance assurée!

Newgrange et Knowth: Alors là, nous nous sommes régalés. Des mégalithes, des vestiges néolithiques, des tombes à couloirs, laissant passer, par une ouverture dans le plafond, les rayons du soleil pendant 17 minutes le 21 décembre exactement. Nous avons pénétré dans ce sanctuaire par une sente étroite avec, sur nos têtes des centaines de tonnes de pierres énormes, écrasantes. En ressortant de ce couloir, pliés et penchés à cause de sa largeur tortueuse et de sa hauteur restreinte, écrasés par le poids qui est sur nos têtes, émerveillés par la technique de ces Hommes préhistoriques qui pouvaient empiler des blocs de telles dimensions, nous nous demandons si ce n’est pas un défi qui est jeté à notre imagination.

  

Tara: Grandeur de l’Irlande celtique, berceau de son passé entre rois et saints, Tara est un terrain tout en tumulus, chargé de légendes et d’histoire. Le vent, qui soufflait si fort en ces lieux, a quelque peu écourté notre visite et fait  trembler le photographe.

 

  

Clonmacnoise et les lacs du centre: C’est le lieu de sépulture des rois de Tara. Des milliers de touristes, pour admirer ses églises, ses croix celtiques et ses vielles pierres tombales, et quelques pèlerins.

Par contre, les paysages alentours sont magnifiques, lacs et tourbières, fermes isolées, bovidés et moutons, … une ambiance terre d’Irlande.

   

Kilbeggan et Locke’s Distillery: La plus ancienne distillerie du monde avec licence (1757)! Quelques « fleurs » tirées des documents remis sur l’histoire de la fabrication du whiskey (et non whisky en Irlande) à Kilbeggan:
  • Base de la distillation: la tourbe, … le grain et … l’eau de la rivière;

  • La distillerie produisait quelque 190’000 gallons (626’000 litres) par ans;

  • Le produit de l’entreprise était considéré comme la boisson du travailleur;

  • En parlant des cuves d’eau chaude … comme les ouvriers n’avaient pas d’eau chaude et même pas d’eau courante à la maison, ils en profitaient, quand la direction n’était pas là, pour grimper dans les cuves et se laver!

  • La bière à cochon (pig ale) ou « wash » (mélange dans les cuves avant la fermentation) était dure à avaler mais bue par les ouvriers. « Aucune vache n’a jamais donné un lait pareil » dit un ouvrier a propos du wash. Un litre de ce breuvage avait les mêmes vertus qu’un verre de whiskey!

  • Etc.

A la fin de la visite, nous avons quand même dégusté. Excellent!

Russborough: L’un des plus beaux manoirs de campagne irlandais. Les frères Lafranchini (du Tessin!) ont travaillé les plafonds en stuc. Merveilleux. Les meubles, les tapisseries nous ont fait rêver. Même si deux cambriolages, en 1974 (8 millions de livres) et en 1986 (30 millions de livres), ont quelque peu diminué le nombre d’œuvres de la collection, cette dernière reste magnifique. A voir et revoir!

Glendalough:  Témoin des débuts du christianisme en Irlande, le cadre de ce site, dans une petite vallée boisée, entre deux lacs, dans les monts Wicklow au SW de Dublin, est, lui aussi, un centre touristique. Les petites églises, encore debout, des 11e et 12e siècles sont merveilleuses de pureté.

Demain départ pour Cashel et ensuite Rosselare pour le Ferry du 24!

 

 

 

irlande, Bushmills

Très fort vent de l’E avec de nombreux orages alternant avec des éclaircies. 15-18°C nocturne et 20° diurne.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes en Ulster, donc chez les « Anglais »!

Mais revenons sur nos pas. Dans le Connemara, c’est comme dans le cochon: tout est bon! La région des lacs est une pure merveille pour les yeux, les bords de mer en falaises ou en pentes douces sont d’une grande beauté. Région sauvage de montagnes (disons que pour nous ça tient plutôt de la taupinière), de collines tourbeuses et surtout de maintien des traditions. Nous sommes restés trois jours stationnés à Clifden, afin de pouvoir sillonner la contrée selon notre humeur. Nous avons même essayé de boire une « Guiness » sur une terrasse: peine perdue, il n’y avait plus une place de libre! Le marché de Roundstone, dont les prospectus vantent le pittoresque, nous a un peu laissés sur notre faim. En basse saison, ne vaut pas le détour. Vu également l’Abbaye de Kylemore avec ses jardins anglais et son château hanté … par des sœurs bénédictines. Joli! Poursuivi notre chemin par « l’Atlantic Drive » et fait une partie des caps et les « coast roads » jusqu’à Malin Head, le plus au N d’Irlande. Arrêts fréquents sur des sites mégalithiques et préhistoriques fascinants.

Le vent nous poursuit depuis une semaine et ses bourrasques violentes et pluvieuses gâchent un peu le plaisir. Difficile de faire des photos et d’apprécier un paysage quand on a de la peine à se tenir debout! Nous en avons profité pour lire une traduction en français de « L’homme des îles » écrit en gaélique par Tomás O’Crohan qui relate sa vie d’insulaire des Blasket entre les 19e et 20e siècles. Magnifique, surtout quand la tempête gronde lors d’un bivouac au sommet d’une falaise!

 

Quant aux routes du Connemara et du NW, celles-ci traversent des paysages tout en tourbières, dont l’instabilité affecte le revêtement asphalté. Montagnes russes, creux, bosses, déformations et accotements non-stabilisés vous obligent à rouler prudemment sur ces voies étroites, où le croisement se négocie au « cheveu » près. Trop de vitesse et c’est le vol plané et la sortie de route assurés. Mais dans sa sagesse, le gouvernement irlandais, qui tient à ses sujets comme à la prunelle de ses yeux, a limité la vitesse à … 80 km/h. Sauvés!!!

Demain: « Chaussée des géants ». Ce sera notre prochaine carte postale avec d’autres impressions de l’Ulster.

En 1919, Alcock et Brown, après le premier vol transatlantique, posent leur appareil

dans cette tourbière de Derryginlagh (Lindberg, c’était en 1921!)

Juste à côté, en 1905, Marconi ouvre la première station de radio commerciale en

liaison avec les Etats-Unis dans ce bâtiment

 

Kylemore Abbey, son jardin anglais et ses sœurs bénédictines.

Kylemore Abbey. La table d’un jardinier …

 
Kylemore Abbey. … celle du chef-jardinier et ….
Kylemore Abbey. … celle du maître de maison!

Carrowmore. Stone Circle mégalithique (3000 AC).

Ambiances irlandaises …

Château de Lord Mountbatten, assassiné par l’IRA en 1973
Toits de chaume!
Raphoe. Stone Circle (700 AC)

IRLANDE, CLIFDEN DANS LE CONNEMARA

Grand ciel bleu, un peu d’humidité dans l’air, léger vent du N. 12°C nocturne et 23° diurne.

Après les premières impressions de la précédente « carte postale » d’Irlande, impressions confirmées après quelque deux semaines dans ce pays, nous avons poursuivi notre chemin par le S, puis continué par la côte W, de cap en cap et de péninsule en péninsule en empruntant ce qu’ici on nomme des « rings » (circuits routiers): Beara-Ring, magnifique avec son col du Healy (330 m !) mais où l’herbe verte fait place à une couverture brunâtre du sol que l’on trouve chez nous à 2000 m d’altitude; Kerry-Ring, touristique et très cultivé, où moutons, chevaux et vaches paissent le long des falaises; Dingle-Ring, plus sauvage avec ses îles désertées, où les ruines témoignent d’un passé d’avant la grande famine (1845-1849) et l’émigration vers l’Amérique. 

Menaces de mort à l’encontre d’Hyksos qui n’a pas l’air de trop s’en faire!

De la traversée de ces régions, nous retiendrons essentiellement:

  • Waterfordville du sud où nous avons eu la surprise de découvrir les « Geneva Barraks », imposantes ruines d’un projet entrepris en 1793 par le gouvernement anglo-irlandais d’alors, composées de quatre murs, chacun de 400m de long, qui devaient contenir une ville nouvelle où auraient pu s’installer des immigrants suisses. Les autorités comptaient sur « le bon exemple donné par ces habiles ouvriers sur métaux avec leur éthique de travailleurs protestants ». Le projet a échoué et les bâtiments sont devenus caserne!

  • Cork et sa cathédrale anglicane de St Fin Barre (protestante) construite en 1865 lors de l’occupation anglaise. Relevons que les églises avec clocher sont anglicanes et les églises sans clocher sont catholiques!

  • Killarney (Cill Airne en gaélique) et son parc national avec la plus haute chute d’Irlande (18 m !) et sa magnifique vallée glaciaire du « Gap of Dunloe » où les cochers des carrioles transportant des touristes ont de la peine à accepter notre présence sur cette piste à une voie non interdite aux véhicules mais « non recommandée » à ces derniers. On était presque les seuls!

    Musée des Îles Blasket avec vue … sur les îles

    Slea Head en face des minuscules Blasket Islands (An Blascaod Mór) évacuées définitivement en 1953. Célèbres parce qu’elles ont permis de conserver la langue gaélique dans sa pureté originelle et, de ce fait, doivent leur renommée à un succès littéraire unique en son genre. Au début du XXe siècle, « une succession d’hommes de lettres ont visité l’île pour y apprendre le gaélique, à une source reculée, encore relativement peu touchée par l’anglais et par les influences d’un monde qui se modernisait rapidement » (Rialtas na hÉireann 1994). Le Secrétariat d’État chargé du Patrimoine a construit, à la fin du siècle dernier, un magnifique musée, à voir et revoir, sur le continent en face des Îles. Extraordinaire muséographie et présentations audio-visuelles de grande facture.

  • Limerick (Luimneach), la ville moderne résolument installée dans l’industrie de l’informatique et des « Call Centre » de nombreuses sociétés européennnes et américaines. Le musée « Hunt » à la muséographie déconcertante (en ouvrant des tiroirs d’objets de la préhistoire irlandaise, nous sommes « tombés » sur des originaux de Renoir et de Gauguin !!

  • Cliffs of Moher. Les plus hautes falaises d’Irlande et son « Visitor Center » avec son éco-musée creusé dans la roche et des centaines de touristes.

Après plusieurs bivouacs dans la sauvagerie des embruns de l’Atlantique et la visite de la charmante cité de Galway (Gaillimh), nous sommes entrés dans le County of Connemara. Ce sera l’objet de notre prochaine « carte postale ». Osons dire encore qu’ici, les crabes ont un diamètre qui laisse pantois …

Plongeurs basques et leurs crabes
Plage irlandaise, pas celle de Rimini.
Chevaux à quelques mètres du bivouac …
Lac dans les hills.
Bivouac au phare de Loop Head
St Christophe, veillez sur nous …

irlande, premières impressions

Nuageux et quelques timides rayons de soleil. 12°C

Pour Micheline et moi, c’est une période un peu particulière. En même temps que les … (nous n’en dirons pas plus) ans de Micheline, demain nous fêterons quarante années de vie commune et des noces dites d’émeraude. Nous avons, sans exception, toujours passé les « dizaines » de cet anniversaire sur une île. Pourquoi? Nous n’en savons rien et comme nous ne connaissions pas l’Irlande, nous avons embarqué il y a quelques jours sur le NORMAN VOYAGER, un ferry tout neuf. Dix-huit heures plus tard, nous débarquions à Rosselare en République d’Irlande.

Nos premières impressions:
  • Fraîchement débarqués du ferry, sur la colline qui domine le port, la première chose que nous apercevons de l’Irlande, ce sont des palmiers!
  • Pays on ne peut plus verdoyant. Population accueillante, villes et villages vieillots mais tellement charmants, campagnes bucoliques à souhait avec moult vaches et moutons.

  • Pas encore vu, après une semaine, un seul policier, un seul commissariat ou une voiture de patrouille. Mais ici, … y en a-t-il besoin? La circulation est calme, personne ne dépasse sans y être invité. Les panneaux de limitation de la vitesse indiquent des chiffres nettement plus haut que chez nous (80 km/h pour une situation où, en Suisse, nous trouverions des panneaux de 30 ou 40 km/h par exemple devant une école sur une route étroite!).

  • Les routes et trottoirs sont extrêmement propres et … les poubelles publiques n’existent pas! Quand on en trouve, elles sont fermées à clé! Il faut en déduire que les Irlandais emportent leurs détritus avec eux comme ils nettoient et entretiennent la route publique devant leur domicile.

Le phare de Hook Head

Voilà pour ces quelques premières impressions. Nous vous en dirons plus dans notre prochaine carte postale.

 

A bientôt.

syrie – jordanie, Nendaz

N 46.10596° / E 007.30073° alt 1’243m. Grand beau et frais. 13’211 km pacourus.

 

Nous voilà de retour au bercail, apparemment sans aucun problème de santé ou mécanique; la tête pleine de souvenirs  que nous digérerons tranquillement avant de préparer le prochain voyage.

Malgré les inondations dans les Balkans et un énorme trafic de poids lourds (une seule colonne de la frontière turque aux environs de Milan; pour ma part, du jamais vu!) vraisemblablement en raison de la fin de l’année, le trajet s’est déroulé sans difficulté. Des bivouacs, comme ne nous les aimons pas, au milieu des camions et du bruit des compresseurs. Nous avons quand même dormi … par petites étapes!

Ces prochains jours, nous publierons l’album photos de ce voyage avec un lien dans la page photothèque. Vous serez avisés par un message.

A bientôt